Oiseaux - Sittelle, l'envol

PEINTURE RÉALISÉE PAR LA PEINTRE ANIMALIER LAURENCE SAUNOIS

 

Vendu 

"La sittelle est un des oiseaux qui peuplent mon jardin. Tous les ans, un couple choisit le creux d'une branche ou d'un tronc pour y faire leur nid. J'ai passé de longs moments en leur compagnie suivant toutes les étapes de la nidification : chant du mâle à la cime des arbres pendant que la femelle remplit l'excavation de brindilles, bouchage du trou d'entrée avec un mortier fait de terre glaise et de bave pour ne laisser qu'un passage adapté, ponte des oeufs, nourrissage de ses petits et premières sorties du nid.

Il s'est  installé petit à petit un état de confiance entre eux et moi. Intelligents, ils avaient bien compris que je leur voulais aucun mal. L'hiver venu, par un froid intense, je me suis postée à l'affût dans l'ancien poulailler après avoir posé quelques graines de tournesols dans le trou d'une vieille souche qui se trouvait à seulement un mètre de moi. la sittelle arriva la première sur les lieux. Elle examina soigneusement la souche et trouva rapidement la nourriture. Après avoir pris une graine, elle se dirigea à l'extrémité de la souche et s'envola. Les mésanges bleues et charbonnières, suivies du rouge-gorge vinrent à leur tour s'approvisionner avant de s'envoler vers le noisetier, pour déguster à l'abri leurs graines. Les pinçons, quand à eux, restaient sur place et les décortiquaient méthodiquement. Mais  lorsque la sittelle arrivait à tire-d'aile, tous s'enfuyaient sans demander leur reste. 

Elle choisissait  avec soin une graine et s'envolait presque aussitôt. Cette image de l'oiseau, les ailes tendues vers l'avant dans la lumière hivernale hantait mon esprit. Au bout de plusieurs jours d'affût, je tenais quelques clichés. Etant donné la rapidité de l'oiseau et le manque de lumière, seulement quelques uns furent suffisamment exploitables pour me fournir une base sur quoi appuyer ma composition. Ce que mon oeil n'avait pas pu capter, l'objectif photo, avait su le figer ; les plumes des ailes de l'oiseau d'un gris transparent, se déployaient  en éventail lors du décollage. J'avais également la bonne couleur des plumes en dessous des ailes. Il ne m'en fallait pas plus pour imaginer mon futur tableau.

Je le réalisais sur du médium brut dans un premier temps à l'acrylique avant d'accentuer les contrastes de la souches, des plumes principales de l'oiseau et le fond à l'huile". Laurence Saunois